Vous n'êtes pas identifié(e).
Bonjour à toutes et à tous.
Nous (Yves Kerlirzin et moi même) vous adressons ce post pour vous faire partager une étude que nous avons menée dans le cadre de la formation en Master 2 « Contrôle Moteur » d' Emmanuelle Grimbert.
L'objectif de cette étude (qui reste une étude préliminaire) était de qualifier et de quantifier l'activité de coupe (au sabre). Dans le cadre des sciences du mouvement, il existe plusieurs théories nous permettant de comprendre les mécanismes d'apprentissage et d'optimisation d'un geste (tel que le geste de coupe que l'on pourra, en première approximation assimiler à une coupe verticale réalisée lors d'un suburi par exemple). Ces théories nous apprennent que le geste peut être optimisé en fonction de sa trajectoire (sa forme), en fonction des efforts nécessaires à le produire, ou en fonction de sa répétabilité. De plus, notre hypothèse générale sur la réalisation d'une action postule que toute action finalisée (dirigéex vers un objectif, une réalisation concrète) n'est pas seulement dépendante des caractéristiques du mouvement (lois d'optimisation) mais qu’il existe une interaction entre le sujet qui réalise le geste, la tache (ou la consigne qu'il perçoit) et son environnement (physique, culturel etc..). Ce cadre de travail est d'autant plus intéressant que nous nous adressons à une catégorie spécifique de mouvement : l'utilisation d'outil (ici le bokken, le shinaï ou le iaito).
Ce que nous voulions tester dans cette étude peut se résumer ainsi : l'intention du sujet peut-elle interagir avec les optimisations du geste élémentaire (geste de coupe) ? En d'autres termes, en fonction de ce que le sujet perçoit de la tache (sa compréhension), le mouvement pourra présenter des caractéristiques différentes. Afin de « formaliser » différents contextes de coupe, nous avons choisi plusieurs disciplines utilisant cette activité. Si cette activité reste l'action de base des pratiques telles que le Kendo ou le Iaido, celle-ci est aussi utilisée dans d'autres disciplines martiales comme l'Aïkido. Nous formulons l’hypothèse que ces trois pratiques peuvent ainsi illustrer trois intentions différentes (nous sommes évidement conscients que la réalité est bien plus complexe que cette supposition, mais il faut bien parfois simplifier pour pouvoir étudier).
Concrètement, nous avons demandé à trois groupes de pratiquants (Kendo, Iaido, Aikido)
d'effectuer trois séries de suburi avec respectivement et successivement un bokken, un shinaï et un iaito. La trajectoire de l'arme ainsi que le mouvement du sujet ont été enregistrés. Une comparaison entre ces trois populations de pratiquants à été effectuée. Nos résultats montrent que le contexte de la pratique semble effectivement modifier considérablement le geste élémentaire. Il semble même (travaux en cours) que ce contexte pourrait modifier les processus d'optimisation du geste. En d'autres termes, les sujets « experts » ne font pas mieux que les autres mais font surtout différemment.
Pour les personnes intéressées par cette expérimentation voici un lien sur un fichier PDF contenant le rapport ce cette étude (http://lamap5.free.fr/iaido/meg.pdf). Encore une fois, cette étude est avant tout une étude préliminaire et contient donc de nombreuses limites.
Bonne lecture à toutes et à tous
Yves et Gilles
Nous remercions vraiment toutes les personnes ayant participé à cette expérimentation.
Hors ligne
Merci de nous faire partager le travail effectué dans le cadre de votre master.
Hors ligne
bonjour
j'ai essayé de voir le fichier pdf mais un mot de passe et id sont demandés. avez-vous une autre forme d'accès à votre rapport?
merci
Hors ligne